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trapped in the past; ft jaehwan.♥

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trapped in the past; ft jaehwan.♥ Vide
MessageSujet: trapped in the past; ft jaehwan.♥ trapped in the past; ft jaehwan.♥ Icon_minitimeDim 14 Nov - 0:17

« No one ever lied straight to your face. No one ever stabs you in the back. So no, you don't know what it's like: welcome to my life. »
Minah était assise sur le rebord de sa fenêtre. Cette dernière était grande ouverte, laissant les rideaux s’affoler au moindre coup de vent. Mais la jeune coréenne n’y prêtait aucune attention. Tout ce qui semblait la retenir, c’était cette vie qui se déroulait, juste là devant ses yeux. Cette vie qu’elle ne pouvait qu’entrapercevoir depuis son poste d’observation. Cette vie qui lui avait été refusée dès l’instant où elle avait posé son pied sur la scène, neuf ans plus tôt. Elle avait entendu maintes fois que si elle l’avait voulu, elle aurait pu surpasser ce tragique événement. Mais non. Ces gens ne savaient rien de sa souffrance, ni de ce qu’elle avait dû endurer. Ils ne savaient rien de sa vie, et ils se permettaient de la juger. Et pourtant… Pourtant, elle était là, assise derrière sa fenêtre, le regard vide, à fixer ces gens qui s’activaient devant sa maison. Son quartier, d’ordinaire plutôt calme, avait commencé à s’animer dès les premières lueurs du jour. Elle avait été là pour le contempler dès le début. Un courant d’air s’infiltra sans aucune gêne dans la pièce et fit frissonner Minah, qui l’ignora. Malgré la chair de poule qui hérissait sa peau, la jeune coréenne ne bronchait pas et continuer de fixer dehors. Elle resta ainsi un certain temps, avant de finalement décider de bouger. Attrapant ses vêtements, elle s’enferma dans sa salle de bain et se prépara. Puis elle dévala les escaliers, un peu d’argent dans la poche arrière de son jean. En bas, Eunchan, sa petite sœur, prenait son petit-déjeuner, avant de partir rejoindre ses amies dans le centre-ville. Lorsque l’aînée entra dans la cuisine, cette dernière lui lança un regard noir. Minah savait très bien que Eunchan lui en voulait énormément d’avoir foutu sa vie comme la leur en l’espace d’une seconde. Quand elle pensait à la belle époque, où rien n’était encore arrivé, elle se souvenait à quel point Eunchan l’aimait. C’était sa plus grande fan. Mais aujourd’hui… Aujourd’hui, à cause d’elle, sa famille était devenue celle de « la fillette qui a perdu sa voix le soir de la grande première ». On les regardait comme s’ils étaient des animaux dans un zoo. Et ça, Eunchan ne le supportait pas. Après tout, Minah n’avait jamais raconté à personne ce qui s’était passé ce soir-là…

« Tu n’es rien, tu es si vilaine que je suis la seule à avoir accepté d’être avec toi~ » Ces mots que Yoojin lui avait susurré à l’oreille en sortant de scène, Minah ne pouvait toujours pas les oublier. Elle se souvenait de chaque mot, de chaque son, de tout. Sans cesse, elles se faisaient écho dans sa tête, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus le supporter et se mette à pleurer, seule, dans son lit. Le regard que sa sœur lui avait lancé les avaient fait réapparaître. Son inconscient criait, pleurait, hurlait. Elle était à deux doigts de succomber aux larmes. Mais Minah était déterminée à ne pas les laisser la dominer aujourd’hui. Du moins pas avant quelques heures. Sa mère entra alors dans la cuisine, laissant échapper un cri de surprise en voyant sa fille aînée. Après quelques secondes et un regard fuyant, Minah sortit, enfila ses chaussures et son manteau et quitta la maison. Elle ignora les appels de sa mère, elle continuait droit devant elle. Elle ne savait où elle voulait aller, ni où ses pieds la guidaient. Elle marchait sans s’arrêter, sans but. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’éloigner de cette maison, de cette vie. Glissant ses mains dans ses poches, la jeune fille ralentit la cadence. Elle sentait son souffle s’accélérer en même temps que les battements de son cœur s’intensifiaient. A force de rester cloîtrée dans sa chambre, sa condition physique n’était pas très bonne. Le moindre exercice la faisait souffler. Elle qui était forte, énergique, était devenue toute fragile, toute frêle. Elle ne mangeait presque plus rien, se contentant du strict minimum, parfois même de moins. Malgré sa grande taille, son poids était insignifiant et aurait alarmé n’importe quel médecin qui l’aurait examiné. Mais Minah refusait catégoriquement d’aller en voir un. Pendant quelques temps après le drame, elle avait été voir un psychologue pour l’aider à passer le cap. Il ne l’avait aidée en rien et l’avait rendue même plus amère qu’auparavant. Depuis, elle n’allait plus voir aucun médecin de tout genre. Lorsqu’elle était malade, elle restait dans son lit. Plus d’une fois, elle s’était surprise à souhaiter y rester. Bien sûr, jamais elle n’aurait mis fin à sa vie délibérément, mais… Mais c’était si difficile de continuer à avancer. Chaque pas était plus difficile à faire. Un jour, elle finirait par s’arrêter au bord du chemin.

Elle prit le bus, afin de se rendre dans son bar habituel dans le centre-ville. Il ne faut pas se méprendre ; elle n’aimait pas boire pour finir bourrée ou quoi que ce soit du même genre. Non. La raison pour laquelle elle s’y rendait était parce qu’elle connaissait le gérant. Neuf ans auparavant, après être sortie de scène, Minah avait quitté les lieux en courant, seule, sous la pluie battante qui tombait ce soir là. Elle avait fini par échouer dans un quartier peu recommandable, aussi inoffensive et sans défense qu’un petit chaton. C’est là que le gérant l’avait découverte et avait pris soin d’elle jusqu’au lendemain. Minah n’avait jamais oublié, et s’y rendait plusieurs fois par semaine. Il était la seule personne avec qui elle parlait encore. Là-bas, elle se sentait bien. C’était presque comme si elle était chez elle. Le gérant se comportait avec elle comme un vrai grand frère, chassant ceux qui voudraient la séduire ou la provoquer, l’ayant reconnue. Parce que oui, Minah ressemblait traits pour traits à l’enfant qu’elle avait été. Bien sûr, avec plus de formes et de maturité, mais elle n’avait pas changé dans le fond. Les gens au courant du scandale se retournaient sur son passage, mais la plupart du temps, leur vie continuait sans même qu’ils ne s’arrêtent.
Minah descendit du bus, ses mains toujours dans les poches, insensible au froid qui régnait dans la ville. Elle se rendit compte qu’elle s’était trompée d’arrêt, mais au moment où elle se retournait pour appuyer sur le bouton, afin de rentrer à nouveau dans le véhicule, celui-ci démarra et continua son itinéraire. Voilà, il ne lui restait plus de ses pieds. Avançant doucement, elle était à nouveau plongée dans ses souvenirs. Elle fut pourtant bien vite sortie de ses songes. « Dis, dis, elle me dit quelque chose cette fille… » Est-ce que par hasard… Minah leva les yeux et remarqua que la personne qui avait prononcé ces mots la fixait du regard, un air moqueur dessiné sur son visage. « Oh oui, c’est elle, la fille qui avait perdu la voix dans une comédie musicale, tu te rappelles ? J’y étais, c’était tout simplement aberrant ! Oui mais je te jure, elle… » Et cette personne avait continué son chemin avec son interlocuteur, laissant derrière elle une jeune fille à l’arrêt, en proie à tous les malheurs inimaginables. « Taisez-vous, vous ne savez rien ! » Voilà ce qu’elle aurait voulu pouvoir leur crier. Mais elle était faible. Si faible. Si insignifiante… « Tu n’es rien, tu es si vilaine que je suis la seule à avoir accepté d’être avec toi~ »
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MessageSujet: Re: trapped in the past; ft jaehwan.♥ trapped in the past; ft jaehwan.♥ Icon_minitimeDim 14 Nov - 20:58

i don't know where you came from, and i don't know where you've gone, old friends become old strangers [...] will i see your face again. C'était un jour comme les autres. Un jour où, allongé sur son lit il contemplait le plafond en attendant l'heure de partir, de s'adonner à nouveau à sa passion qui, seule, lui permettait de garder un peu d'espoir. Excessivement mal payé, clairement utilisé, il avait beau savoir que certains restaient en trainings pendant des années avant de sortir de l'ombre, il n'était pas dupe. Les contrats se succédaient, et rien ne changeait. Il restait l'éternel danseur derrière untel, ceux dont on ne voyait jamais vraiment le visage, ou qu'on oubliait sitôt aperçu. S'il avait vraiment eu de grandes ambitions, sans doute aurait-il flanché depuis bien longtemps : il n'était de toute façon pas assez riche pour se sortir de là sans y perdre absolument tout. Quant à demander de l'aide à sa famille, c'était hors de question : le seul lien qu'il possédait encore de ce côté était son frère. Sans être en froid avec ses parents, aucun des deux partis ne tenait réellement à maintenir le contact. Ça n'avait rien d'une situation tragique, puisque les choses n'en avaient jamais été autrement : il s'en fichait même, et jamais il n'avait pris le temps de se pencher sur cette situation particulière. Il savait, bien sûr, que ce n'était ni bien, ni normal, mais il avait grandi dans cette atmosphère là, et à présent qu'il était indépendant, il ne tenait pas à ressasser un passé qui ne pourrait que le rendre plus amer. Sa situation présente n'était déjà pas brillante, inutile d'en rajouter avec de mauvais souvenirs. Ce qu'il y avait de réellement tragique dans cette histoire était qu'il allait sans doute devoir arrêter ses études, s'il n'était pas bientôt mieux payé. Les universités étaient chères, et s'il avait pu payer cette année, il n'avait pour le moment pas les économies nécessaire pour l'année suivante, s'il voulait également pouvoir payer son studio. D'un point de vu extérieure, sa vie était un réel désastre, et d'autant plus depuis qu'il était entré à the Agency. Mais en même temps que des soucis pécuniaires, l'agence lui avait apporté de l'espoir. Et même si celui-ci devait rester vain, il ne parvenait pas à le perdre, tout comme son éternel sourire qui s'affichait encore alors même qu'il n'avait d'autre cible que ses murs blancs. Ça en était presque ridicule pourtant, il ne pouvait faire autrement. C'était lui tout craché de ne jamais s'attarder sur des détails aussi insignifiants qu'un avenir bouché : pour lui, il ne l'était jamais, il suffisait juste de mieux regarder.

La sonnerie de son réveil résonna, et il la fit taire sans réellement en avoir conscience. Tout en se relevant, il tenta de ramener ses pensées au moment présent, auquel elles échappaient depuis quelques heures. Une dernière caresse aux trois chats roulés en boule sur son lit, et il ne lui fallu pas plus d'une quinzaine de minutes pour ouvrir la porte de son immeuble en grand : larges rues et places publiques, me voilà ! Depuis toujours, il réservait ce jour précis dans la semaine pour ses séances de danses urbaines. Pour lui, il n'y avait jamais eu meilleur endroit pour s'entraîner : rampes, poteaux quelconques, murs et escaliers, comment préférer une salle plane et sans surprises à tous ses obstacles « naturels » ? De ce fait, il se sentait chez lui partout, à partir du moment où il pouvait danser, et cela sans jamais en ressentir la moindre honte. Il était sûr de lui, de son talent et de ses compétences : ceux qui n'appréciaient pas étaient systématiquement placé dans la case rabat-joies, et ce sans discussion possible. L'écharpe jusqu'au nez, les mains dans les poches, il vit le bus qu'il visait quitter l'arrêt alors qu'il n'était qu'à quelques pas de celui-ci. Une seule personne en était descendu, et ils se croisèrent, sans qu'aucun des deux ne semble avoir conscience de la présence de l'autre, chacun perdu dans ses propres pensées. Selon l'affichage, le prochain bus devait apparaître dans quelques minutes à peine : ça lui laissait encore trois ou quatre bonnes heures pour se défouler à son aise, et il en trépignait déjà d'impatience. Il sortit ses mains de ses poches pour les frotter l'une contre l'autre, espérant ainsi se réchauffer un peu. Il tremblait dans son manteau, maudissant l'hiver qui approchait à grand pas. Il avait même neigé, et bien qu'il ne détesta pas cela, ça voulait aussi dire qu'il devenait impossible de danser en plein air, au risque de perdre l'usage d'un de ses membres... et si cela devait arriver, nul doute qu'il pouvait dire définitivement adieu à son hypothétique carrière. Une voix sur sa droite le tira de ses pensées. « Oh oui, c’est elle, la fille qui avait perdu la voix dans une comédie musicale, tu te rappelles ? J’y étais, c’était tout simplement aberrant ! Oui mais je te jure, elle… » Il sembla soudain que le monde autour de lui s'évanouissait, alors qu'il fixait les deux garçons qui venaient de passer devant lui, les yeux écarquillés. Nul besoin d'entendre le nom de la jeune fille à laquelle il faisait allusion, son nom étant resté gravé dans son cœur en plus d'avoir fait la une des journaux durant de nombreuses années. Mais alors... Il se redressa précipitamment, regrettant soudain de ne pas avoir prêté plus attention à la jeune fille qu'il avait croisé quelques minutes plus tôt. C'était elle. Bien sûr que c'était elle. Il ne l'avait plu vu depuis des années, pourtant elle n'avait pas changé. Min Ah, il venait de manquer SA Min Ah. Il lâcha un juron avant de s'élancer sur le trottoir, dans la direction qu'avait emprunté son amie d'enfance.

Et elle était juste là. Il n'eut pas besoin de la chercher longtemps, elle avançait sans se presser. Le souffle court, il cessa sa course et l'observa un long moment, soudain hésitant. Devait-il vraiment l'interpeller ? Après tout, elle ne voulait peut-être plus rien avoir à faire avec lui. Ce n'était sans doute pas pour rien qu'elle lui avait fermé définitivement sa porte neuf ans plus tôt. Jae Hwan se mordit la lèvre inférieure, indécis. Pourrait-il seulement se pardonner de ne pas lui avoir parlé, de ne pas avoir pu observé son visage sous toutes les coutures, sous tous les aspects, comme il espérait toujours secrètement le faire depuis des années. Non, bien sûr que non, il ne se le pardonnerait pas, la question ne se posait même pas. Déterminé, il couru de nouveau derrière elle, la dépassa et s'arrêta, se tourna vers elle, lui bloquant le passage. Il reprit péniblement son souffle, ne quittant pas son visage émacié des yeux. « Min Ah... » Toujours essoufflé, il ne pu continuer, sa gorge nouée à la fois par la surprise et l'émotion. Elle lui semblait si mince, sans doute trop même, et à sa façon de se tenir, à la lueur dans ses yeux, on devinait aisément qu'elle faisait son possible pour disparaître aux yeux de tous. Son cœur se serra à cette vision. « Min Ah, c'est... Jae Hwan. Je suis Jae Hwan, tu te rappelles ? J'habitais près de chez toi et... on s'entendait bien, je crois. Je... ça fait longtemps, Min Ah. » Son souffle en repris, il lui sourit timidement, réduisant la distance entre eux alors qu'il faisait un pas en avant, attendant sa réaction.
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MessageSujet: Re: trapped in the past; ft jaehwan.♥ trapped in the past; ft jaehwan.♥ Icon_minitimeMar 16 Nov - 0:59

Traînant ses pieds l’un devant l’autre, Min Ah ressassait dans sa tête les paroles qu’elle venait d’entendre. Alors comme ça, on ne l’avait pas oubliée… Son visage hantait encore les esprits des habitants de la capitale. Est-ce qu’un jour seulement, son nom ne serait plus mentionné dans les journaux ? Sûrement que cela ne serait jamais le cas. Après tout, il suffirait que la comédie musicale connaisse une nouvelle vague de popularité et soit à nouveau jouée pour que l’événement refasse surface dans tous les médias et sur toutes les lèvres. Cela faisait quelques temps que personne ne s’était retourné sur son passage et malgré ce que l’on pourrait penser, cela avait relativement calmé Min Ah. Bien sûr, elle était restée asociale et cloîtrée dans sa chambre, mais au moins son esprit était quelque peu plus serein. Portant sa main à son visage, la jeune fille avait l’impression que ces paroles avaient été comme une puissante gifle. Elle se sentait que l’air avait de plus en plus de peine à passer dans sa gorge qui se serrait. Elle ne savait plus ce qu’elle était venue faire dans le centre-ville. Le bar, le gérant, elle avait tout oublié. Elle avait simplement recommencé à marcher, peinant à mettre un pied devant l’autre, laissant de longues traînées dans la neige derrière elle. Elle gardait la tête baissée, les yeux remplis de désillusion et de tristesse. Elle ne savait plus où aller. Si elle avait pu, elle se serait recroquevillée dans son lit. Mais c’était impossible. Elle avait tellement envie d’avoir une épaule sur laquelle pleurer toutes les larmes de son corps. Pourtant, elle se l’était interdit le jour où elle avait vu les gens qu’elle aimait blessés par son acte, n’en comprenant pas le motif. Elle n’aimerait plus, elle ne se montrerait plus, elle n’existerait plus. Après tout, c’était ce que faisait sa sœur, elle le savait parfaitement : Eun Chan se présentait toujours comme fille unique et niait l’existence de son aînée. Ce genre de « petites » choses laissaient à chaque fois une entaille de plus dans le cœur déjà bien meurtri de la coréenne.

Lentement, la jeune fille continuait d’avancer. Elle avait toujours le regard fixé sur le sol enneigé, n’ayant plus la force de garder la tête haute et de regarder droit devant elle. Cette posture la fit bientôt rentrer dans une personne devant elle. C’était ça de demeurer perdue dans ses pensées… Elle leva les yeux pour s’excuser auprès de la personne en question. « Min Ah... » Que… Qui était-ce ? Son visage lui était familier, mais la jeune coréenne était incapable de mettre un nom dessus. « Min Ah, c'est... Jae Hwan. Je suis Jae Hwan, tu te rappelles ? J'habitais près de chez toi et... on s'entendait bien, je crois. Je... ça fait longtemps, Min Ah. » Elle observa un instant le jeune homme qui se trouvait là, avant d’être percutée par une vague de souvenirs lointains. Son cœur s’accéléra soudainement. Oui, c’était Jae Hwan. Bien sûr qu’elle le reconnaissait… Son sourire n’avait pas du tout changé. Il était toujours aussi chaleureux, aussi vivant. Tout le contraire d’elle. Elle aurait voulu sentir son visage se fendre en un large sourire pour lui. Comment aurait-elle pu oublier celui avec qui elle avait échangé tant de fous rires, tant de clins d’œil complices, tant de bonheur ? C’était tout bonnement impossible. D’ailleurs, à chaque fois qu’elle sortait de chez elle, son regard s’attardait toujours sur la maison qu’il avait jadis habitée. Ses parents y vivaient encore et dès qu’elle les croisait, elle avait toujours le regard fuyant, mal à l’aise. Elle se rappelait de l’époque où, encore toute innocente, elle lui avait appris des pas de danse, des chants, des bouts de ses pièces… Elle se souvenait aussi à quel point il était fier d’elle, d’être son amie. Il était toujours le premier à venir la féliciter après une de ses publicités ou films. Mais c’était le bon temps… Ca faisait longtemps, oui.

Il lui semblait que tout, ce jour-là, voulait lui rappeler le tragique incident qu’elle tentait désespérément de mettre de côté. Elle vit Jae Hwan faire un pas dans sa direction. Fixant toujours son visage sans ciller, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Son cœur se resserra davantage. Elle secoua alors soudainement la tête ; elle tentait de parler, mais en vain. Les mots ne voulaient pas sortir. Min Ah réussit finalement à articuler un « je » maladroit. Malheureusement, sa voix s’étrangla dans un sanglot à l’instant où le son sortit de sa bouche. C’était trop pour elle. « Je… Désolée… » Min Ah le regarda droit dans les yeux une dernière fois, puis se détourna de lui et partit en courant. C’était trop dur… Trop dur de voir son passé la rattraper. Trop dur de constater à quel point il lui avait manqué. A quel point il lui manquait toujours. Elle courait, sans savoir où elle allait. L’air gelé s’introduisait dans ses poumons, irritant sa gorge au passage. Des larmes brûlantes dévalaient désormais son visage. Elle avait l’estomac noué à force d’avoir repensé à tous ses souvenirs en sa compagnie. Son sourire restait ancré dans son esprit. Son rire d’enfant faisait écho dans sa tête. Portant ses mains sur ses oreilles, Min Ah tentait de le faire cesser. Mais ça ne marchait pas. Ce qu’elle avait ressenti pour Jae Hwan quand elle était petite était installé bien trop profondément dans son cœur. Elle sentit alors son corps ralentir la cadence, ne supportant plus l’effort qu’elle lui demandait. Bientôt ses jambes cédèrent et la jeune coréenne finit par atterrir sur ses genoux, dans la neige. Elle se mordit violemment la lèvre inférieure, impuissante ; bientôt elle sentit le goût du sang envahir sa bouche. Elle se maudissait, tout avait toujours été de sa faute. Elle était devenue lâche. Si lâche…
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